« Yes, la meuf est dead »

Voilà comment la communicante de l’Elysée aurait confirmé, par sms, la mort de Simone Veil à un journaliste. L’information est formellement démentie par Sibeth Ndiaye, la communicante visée, mais cet énième couac en dit long sur les déraillements de la machine macronienne. Alors que le président ne cesse de peaufiner son image, avec des coups de comm’ soigneusement orchestrés, la machine tourne à vide et commence à se déliter. Comme Trump, Macron semble incapable de transformer l’essai, et ne cesse d’accumuler les déboires de toutes sortes.

C’est que le véritable visage de l’homme commence à poindre le bout de son nez, derrière la façade. Le gouvernement vient par exemple d’annuler 300 millions d’euros de dotations aux collectivités locales, quand le locataire de l’Elysée avait assuré, un mois avant à peine, que personne n’y toucherait. Macron montre que ses promesses ne doivent pas être prises au pied de la lettre.

Mais il montre aussi qu’il garde dans sa besace certaines mesures dont il a soigneusement évité de parler durant sa campagne. Comme cette baisse des APL qui a fait couler tant d’encre. Macron aurait sermonné des lieutenants à propos de cette mesure. « Une connerie sans nom », voilà comment il aurait qualifié cette proposition. Sauf qu’on peut sérieusement douter que cette décisions ait été prise sans obtenir son aval. Surtout dans un régime où le président convoque l’Assemblée à Versailles, la veille où le premier ministre doit faire sa grande rentrée : Macron entend diriger, et il est impossible qu’une telle mesure ait été proposée sans lui.

Il y a donc deux visages à Macron. L’un, très lisse, lève le pouce et promet, le sourire aux lèvres, que tout va bien se passer. Et l’autre entend faire passer son véritable programme. M’est avis que ce président bicéphale va beaucoup surprendre dans les prochains mois…